Parlons peu, parlons mieux, parlons rebouteux - Les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) - épisode 1
- sandrinedunoyer
- 17 juin
- 3 min de lecture
Les TMS, de quoi parle-t-on?
Les TMS dans le monde du travail et des loisirs
Troubles associés au TMS - Prévention, traitements conventionnels, traitement rebouteux
De quoi parle-t-on?
Les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) sont des troubles qui affectent en général les cervicales, les articulations des membres supérieurs, le bas du dos et plus rarement les membres inférieurs.
Parmi ces troubles, on retrouve notamment:
l'épicondylite latérale au coude (22 %)
le syndrome du canal carpien au poignet (38 %)
les lombalgies (7 %)
l’hygroma du genou (2 %)
L’activité professionnelle joue un rôle majeur dans leur apparition, leur durée ou leur aggravation, notamment lorsque l’organisation du travail (répartition de la charge, définition des tâches, gestion des remplacements, etc…) fait émerger deux types de facteurs de risque :
Facteurs physiques : gestes répétitifs, travail statique, efforts excessifs, positions articulaires extrêmes, port de charges lourdes…
Facteurs psychosociaux : pression temporelle, manque d’autonomie, manque de soutien social, travail monotone…
Le lien entre des activités professionnelles et la survenue et l'aggravation des TMS est aujourd'hui bien établi. C'est pourquoi, beaucoup de ces TMS sont inscrits aux tableaux des maladies professionnelles. Toutefois, les loisirs (le jardinage, le bricolage, la pratique sportive...) peuvent également provoquer leur survenue...
Les TMS : première cause d'indemnisation
pour maladie professionnelle en France
Depuis 2003, les TMS ont augmenté de 60 %.
En 2015, les TMS ont représenté plus de 87 % des maladies professionnelles ayant entraîné un arrêt de travail ou une réparation financière en raison de séquelles. Le mal de dos représente 20 % des accidents du travail.
3 femmes sur 5 et 1 homme sur 2 déclarent des douleurs liées aux TMS !
Le coût moyen (soins et indemnisations) d'un TMS est supérieur à 21 000 euros pour un salarié. En 2017, les TMS indemnisés ont entraîné la perte d’environ 10 millions de journées de travail et 2 milliards d'euros de frais couverts par les cotisations d'entreprise.
Facteurs favorisant les troubles musculo-squelettiques
Les facteurs favorisant les TMS sont multiples. Outre les activités professionnelles et extra–professionnelles, les facteurs individuels jouent également un rôle.
Pour les facteurs biomécaniques, il s’agit des mouvements de force, des postures extrêmes, telles que :
les gestes effectués les bras au–dessus des épaules, les mouvements de torsion du poignet, du tronc, la flexion et l'extension du coude
la répétition fréquente du même geste qui fait appel aux mêmes groupes de muscles et d'articulations ;
le travail statique
le port de lourdes charge
les vibrations et chocs mécaniques : par exemple, les conducteurs de camion ou d'autobus subissent des vibrations de tout le corps. Les outils électriques produisent des vibrations localisées...
L'environnement joue également un rôle :
Le froid et le bruit sont des facteurs aggravant les contraintes mécaniques
un éclairage déficient : effectuer une tâche sous un éclairage inadapté peut également favoriser l'apparition d'un TMS et entraîner une posture inconfortable. Par exemple, un mauvais éclairage lors du contrôle de la qualité des pièces peut pousser un salarié à fléchir son cou de façon excessive pour mieux voir
Sept secteurs d'activité professionnelle sont particulièrement touchés par les troubles musculo-squelettiques : transport et logistique, commerce, agroalimentaire, bâtiment et travaux publics, propreté, industrie métallurgique, aide et soins à la personne notamment au sein des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Mais tous les autres secteurs d'activité sont aussi concernés.
Les contraintes psychosociales en cause dans les TMS
Ces facteurs reposent sur la façon dont le travail est perçu par les salariés comme :
l’insatisfaction d’un travail monotone
le manque d'autonomie
la tension engendrée par les délais à respecter (pression temporelle)
le manque de reconnaissance professionnelle et des relations sociales dégradées
l'absence de soutien du supérieur hiérarchique et des collègues
l’insécurité de l’emploi
Les contraintes organisationnelles:
Elles sont liées à l'organisation du travail (rythme de travail, horaires, contenu du travail…), aux conditions d’exercice du geste professionnel (délai de réalisation trop court, temps de récupération insuffisant...)
Les facteurs individuels favorisant la survenue de TMS
L’âge est responsable d'un vieillissement des structures péri-articulaires.
La fragilité physique (diabète, hypothyroïdie, rhumatisme inflammatoire, fatigue, surpoids, baisse de l’immunité) ou la fragilité psychologique sont à prendre en compte dans l’apparition des troubles musculo-squelettiques.

Les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) - épisode 2
Troubles associés au TMS - Prévention, traitements conventionnels, traitement rebouteux
En cas de douleur intense, persistante, ou accompagnée d'autres symptômes (fièvre, engourdissement, faiblesse…), consultez un médecin, qui pourra réaliser un examen clinique, et demander des examens complémentaires (radiographies, IRM…) pour poser un diagnostic précis et adapter le traitement à votre situation. Suite à une chute, un accident ou une incapacité totale à bouger l’épaule, il est préférable de consulter rapidement un médecin, ou de vous rendre au service des urgences d’un hôpital.
Sources:
Sites web: ameli.fr - santemagazine.fr - passeportsante.net - santepubliquefrance.fr - s24.fr - donawenequilibre.fr - travail-emploi.gouv.fr/la-prevention-des-troubles-musculo-squelettiques-tms
Ouvrages littéraires scientifiques: Atlas d'anatomie humaine NETTER
Crédit photos et vidéos: - @santeautravail - @InterialeMutuelle - @france3pdl
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