Parlons peu, parlons mieux, parlons rebouteux - Aïe mes épaules! - épisode 2
Utilité, mouvements et anatomie de l'épaule
Douleurs principales et leurs causes
Parlons chiffres
L’épaule douloureuse est un motif de consultation fréquent. Des études menées dans le domaine médical rapportent que 14 à 20 % des personnes ont souffert de l’épaule à un moment de leur vie. Ces douleurs sont le troisième motif de consultation en médecine générale pour ce qui concerne l’appareil locomoteur. Pour ma part, en consultation de reboutement, cela représente la deuxième cause de consultation, après les maux de dos.
C'est un trouble qui représente 33% des Troubles Musculo-Squelettiques (TMS). En 2023, au sein de la population active française (18 à 64 ans), 19% des femmes et 16% des hommes ont déclarés un trouble musculo-squelettique de l'épaule.

Parlons facteurs de risque
En règle générale, les douleurs de l’épaule apparaissent après 55 ans. Avec l’âge, la dégénérescence des tendons de la coiffe des rotateurs est un facteur de fragilité. Même au repos, et dans la nuit, des douleurs peuvent être ressenties.
Des microtraumatismes liés à l’hyper-utilisation de l’articulation – ou suite à une fracture, une déchirure, une entorse – peuvent survenir dans le cadre d’activités sportives à risques (sports de combat, rugby, football…) ou utilisant des gestes d’armer et de lancer (tennis, handball, volley, javelot…). On parle alors d’épaule “instable” chez une personne jeune, et en bonne santé, pratiquant un sport en particulier.
Enfin, certaines activités professionnelles favorisent les troubles musculosquelettiques et notamment l’articulation de l’épaule en cas de:
gestes répétés toutes les 10 à 15 secondes ou sur plus de 50% du temps de travail
utilisation de la force (charges lourdes)
postures inconfortables et/ou prolongées: travail réalisé les bras en l'air ou les mains tendues en avant du corps ou au-dessus de l'épaule, mouvements impliquant des torsions du bras
maniement d'outils ou d'engins engendrant des vibrations
L’environnement de travail joue également un rôle: exposition au froid et au bruit, éclairage non adapté (ajustement posture), climat social dégradé, cadences exigées et organisation du travail.
Parlons soins conventionnels
Suite à un examen et une série de questions pour identifier la cause sous-jacente des douleurs (antécédents, conditions de travail, localisation de la douleur et son caractère, signes associés, etc.), votre médecin pourra préconiser :
du repos (et possiblement un arrêt de travail)
la suppression de gestes inadaptés, l’aménagement du poste de travail
un traitement médicamenteux (antalgiques, anti-inflammatoires)
une imagerie médicale (radiographie, échographie)
des infiltrations locales de corticoïdes
des séances de rééducation chez un kinésithérapeute
pour certains cas rares : une intervention chirurgicale
Parlons rebouteux
En tant que rebouteuse, je vais d'abord déterminer avec vous, mais aussi à l'aide de tests, la cause de vos douleurs, si cela n'a pas été fait par des professionnels de santé avant la séance. Je vais ensuite agir par des massages profonds sur les muscles, mais aussi sur certains ligaments et tendons, voire mobiliser les articulations de l'épaule, selon des techniques qui m'ont été transmises et qui ont fait la preuve de leur efficacité, et ce, afin de faire lâcher les tensions et redonner de la mobilité à l'épaule.
Je vais aussi explorer des régions de votre corps plus ou moins distantes de l'épaule, telles que: le bassin et la colonne vertébrale (dont les cervicales) mais aussi le torse, le cou et l'ensemble du bras et de la main. Parfois, en fonction de l'ancienneté des douleurs ou de leur degré, plusieurs séances peuvent être nécessaires. Si je suspecte une urgence (fracture, luxation, rupture tendineuse, musculaire ou ligamentaire...) ou si je ne vois aucun progrès après une deuxième ou troisième séance, je vous réoriente sur votre médecin traitant pour passer des examens complémentaires (radios, IRM, spécialiste).


En cas de douleur intense, persistante, ou accompagnée d'autres symptômes (fièvre, engourdissement, faiblesse…), consultez un médecin, qui pourra réaliser un examen clinique, et demander des examens complémentaires (radiographies, IRM…) pour poser un diagnostic précis et adapter le traitement à votre situation. Suite à une chute, un accident ou une incapacité totale à bouger l’épaule, il est préférable de consulter rapidement un médecin, ou de vous rendre au service des urgences d’un hôpital.
Remarque importante : si vous ressentez une douleur soudaine dans votre épaule gauche, qui se propage vers la poitrine (ou vers la mâchoire), accompagnée d’un essoufflement, de sueurs, d’étourdissements, cela peut être le signe d’une crise cardiaque. Appelez immédiatement le 15.
À suivre → Aïe mes épaules!
Quelques conseils pour vous soulager rapidement et dans la durée
Sources:
Sites web: chirurgie-epaule-fontvert.fr - ledoscare.com - passeportsante.net -mon-epaule.fr - institut-kinesitherapie.paris - ameli.fr - mcommemutuelle.com
Ouvrages littéraires scientifiques: Atlas d'anatomie humaine NETTER
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