Sandrine Dunoyer

Rebouteuse
Praticienne Naturopathe


Animatrice d'ateliers et conférencière 
en écologie(*) de la santé et de l'environnement

 

La naturopathie puise ses racines dans les pratiques des médecins de l’antiquité Gréco-Romaine, et en particulier d’Hippocrate qui est considéré également comme le père de la médecine conventionnelle actuelle. Ces médecins utilisaient déjà à l’époque, dans leur pratique médicale, le rééquilibrage alimentaire, les exercices corporels, l’hydrologie, les plantes médicinales, etc. Hippocrate nous a ainsi légué de grands principes et des aphorismes bien connus. Certains restent d’actualité et sont toujours à la base de la conception de la santé : « d’abord ne pas nuire » (Primum non nocere), « accompagner la personne dans sa globalité » (tolle totum), « utiliser les capacités réparatrices de la nature » (vis medicatrix naturae) et le « Serment d’Hippocrate ».
Claude Galien, considéré comme le dernier grand médecin de l’Antiquité, est le fondateur avec Hippocrate, des principes de base de la médecine conventionnelle Européenne et de la naturopathie. Mais c’est en Allemagne que l’on retrouve les origines de la naturopathie
moderne avec des personnalités comme Sébastien Kneipp (1821-1897), Vincent Priessnitz (1799-1851), Theodor Hahn (1824-1883) ou encore Friedrich Eduard Bilz (1842-1922), fondateur d’une clinique de soins naturels à Dresde.

​Avec le départ de praticiens allemands outre Atlantique, la naturopathie («nature’s path » ou « chemin de la nature » pour les anglo-saxons) se développe aux États-Unis et au Canada, également en Amérique du sud, en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique. A chacune de ses expansions, la naturopathie s’enrichit d’usages de pratiques ancestrales locales.
En France, le courant hygiéniste des XIXème et XXème siècles, porté par des médecins utilisant des accompagnements et soins naturels dans leurs pratiques médicales, et des non-médecins, va poser les bases de la pratique naturopathique française. Nous pouvons citer des figures emblématiques comme le Docteur Paul Carton (1875-1947), souvent présenté comme « l’Hippocrate du XXème siècle », la Docteure Catherine Kousmine (1904 –1992), mais aussi Henri-Charles Geffroy (1895-1981) fondateur d’une chaîne de magasins d’alimentation biologique ou le naturopathe André Passebecq (1920 - 2010) qui enseigna la « naturothérapie » de 1982 à 1993 dans le cadre de la faculté de médecine de Bobigny et de son Département Universitaire de Médecines Naturelles (DUMENAT).
Dans les années 1940, le biologiste Pierre-Valentin Marchesseau (1910– 1995) formalisera une synthèse des courants anglo-saxon et européen pour établir la naturopathie moderne en France. Il a formé dans son école parisienne, la Faculté Libre de France, de nombreux naturopathes.
 

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